A la suite du 1er choc pétrolier, une 1ère règlementation thermique voit le jour en 1974. Son but est de fixer les limites de consommation énergétique pour les bâtiments résidentiels neufs. La RT2012 est le dernier arrêté entré en vigueur le 1er janvier 2013. Au fil du temps, les règlementations sont devenues plus exigeantes et couvre des champs de plus en plus vastes. Elles ont pour objectif de réduire les consommations énergétiques des bâtiments.
En signant l’Accord de Paris en 2015, la France s’est engagé dans la lutte contre le changement climatique. Ainsi, les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer. La loi énergie-climat prévoit d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Le secteur du bâtiment se trouve en 2ème position après le transport avec plus de 25 % des émissions nationales. L’Etat a donc lancé un projet pour prendre en compte dans la réglementation non seulement les consommations d’énergie, mais aussi les émissions de carbone, y compris celle liées à la phase de construction du bâtiment.
En 2017, l’Etat a lancé l’expérimentation E+/C- pour caractériser les bâtiments à la fois sobre en énergie et en carbone. Il s’agissait donc d’un point de départ pour élaborer la RE2020. Les acteurs ont pu travailler sur un indicateur carbone en cycle de vie, ce qui a permis de calibrer la règlementation environnementale.
La RE2020 remplacera donc la règlementation actuelle à partir de mi 2021. Cela traduit la volonté de l’Etat d’agir pour réduire les émissions du bâtiment.
La RE2020 est la future réglementation environnementale des bâtiments neufs. Il est primordial de préparer les bâtiments qui seront les lieux de vie des Français pour les décennies à venir.
De plus, le Gouvernement poursuit 3 objectifs principaux :
Le Gouvernement a choisi que la RE2020, en cohérence avec la stratégie nationale bas-carbone, dessine une trajectoire progressive, notamment concernant les exigences constructives liées à la diminution de l’empreinte carbone. La règlementation deviendra donc plus exigeante au fil du temps jusqu’en 2030.
La RE2020 renforcera encore les exigences de sobriété énergétique, puisque la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Pour la première fois, la règlementation fixera des exigences portant sur les émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées. Ainsi, la RE2020 marquera une rupture majeure : la disparition progressive des logements neufs chauffés au gaz.
Aussi, la RE2020 renforcera l’exigence portant sur le besoin bioclimatique, ou Bbio. C’est un indicateur de la qualité du bâti sur son isolation et sa conception générale (orientation, logement traversant ou non, etc.). Egalement, cette règlementation prendra en compte le besoin de froid ou Bbio froid. Par rapport aux contraintes de la RT2012, le seuil maximal pour le besoin bioclimatique des logements sera abaissé de 30 %. Il s’agit d’une exigence ambitieuse mais réaliste, car une partie des maisons et logements collectifs satisfont déjà ces critères de performances énergétiques. Les logements de demain seront ainsi mieux conçus et mieux isolés, avec des factures plus basses pour leurs futurs occupants.
La RE2020 fixera un seuil maximal d’émissions de gaz à effet de serre des consommations d’énergies. L’enjeu est de cesser d’utiliser des énergies fossiles dans les bâtiments neufs, alors qu’aujourd’hui les logements au gaz sont encore majoritaires en constructions neuves. Quant aux maisons individuelles, le seuil sera fixé à 4 kgCO²/m²/an dès l’entrée en vigueur de la RE2020 ce qui exclura les systèmes utilisant uniquement le gaz.
En logement collectif, la transition sera progressive entre 2021 et 2024, car aujourd’hui encore 75 % des logements collectifs construits sont chauffés au gaz. Les alternatives sont nombreuses, mais doivent encore se développer à grande échelle et la filière doit s’approprier les conceptions qui accompagnent ce changement. Tout d’abord le seuil sera fixé à 14 kgCO²/an/m² laissant la possibilité d’installer du chauffage au gaz à condition que les logements soient très performants. Par la suite, le seuil sera ramené à 6 kgCO²/m²/an en 2024 supprimant le chauffage exclusivement au gaz, mais permettant le développement de solutions innovantes y compris hybrides (pompes à chaleur utilisant un léger appoint de gaz an cas de grand froid)
Grâce à la RE2020, la France se met en capacité de se passer définitivement des énergies fossiles et du gaz dans les bâtiments neufs.
Cette règlementation systématisera le recours à la chaleur renouvelable, via un seuil maximum de consommation d’énergie primaire non renouvelable. En effet, le Gouvernement souhaite empêcher un retour massif du radiateur électrique car s’il est peu couteux à installer, ce mode de chauffage est cher à l’usage et pèse plus fortement sur le réseau électrique au plus fort de l’hiver.
La phase de construction est responsable d’une part importante de l’empreinte carbone d’un bâtiment. Pour le prendre en compte, le calcul de l’analyse en cycle de vie doit être introduit comme changement méthodologique majeur. Il additionne les impacts carbones de tous les matériaux et équipements utilisés dans un bâtiment, à partir de données qui caractérisent les impacts sur l’environnement.
Le béton, la brique et le parpaing sont encore très largement utilisés dans la construction notamment en maison individuelle. Et l’on sait parfaitement que ces matériaux, loin de stocker du carbone, consomment beaucoup de ressources et émettent beaucoup de CO2 dans le cadre de leur fabrication.
La grande force du bois dans son utilisation en structure est donc bien de pouvoir stocker du carbone pendant la durée de vie du bâtiment, qui peut être très longue (en témoignent par exemple les immeubles Hausmanniens qui n'ont pas bougé depuis 150 ans).
Afin que les bâtiments de demain soient adaptés au changement climatique, le Gouvernement a souhaité que la RE2020 améliore nettement la prise en compte du confort d’été et fixe une exigence spécifique.
La RE2020 intégrera d’abord le besoin de froid dans le calcul du besoin énergétique du bâtiment, celui-ci étant soumis à des exigences renforcées. De plus, un indicateur de confort d’été sera calculé lors de la conception du bâtiment, qui s’exprimera en degré.heure (DH). Ainsi, cette règlementation fixera un seuil haut maximal de 1250 DH à ne pas dépasser. Cela correspondrait à une période de 25 jours durant laquelle le logement serait à 30 °C le jour et 28 °C la nuit. Cette limite sera la même partout en France. Une dérogation concernant ces exigences sera possible notamment pour certaines des régions du sud de la France. Parallèlement, la RE2020 fixera un seuil bas à 350 DH, à partir duquel des pénalités s’appliqueront dans le calcul de la performance énergétique.
En clair, si DH > seuil haut, le bâtiment est trop inconfortable et n’est pas règlementaire, il faut reprendre sa conception. Si DH < seuil bas de l’indicateur, le bâtiment est considéré comme suffisamment confortable et présente « peu de risques d’installation de climatisation a posteriori ». En revanche, si seuil bas < DH < seuil haut, le critère de confort est respecté, mais « il y a un risque d’installation d’une climatisation a posteriori ». Dans ce cas, le calcul des consommations Th-C est effectué en introduisant une climatisation fictive « représentative de la climatisation installée a posteriori ».
En conclusion, et pour reprendre les propos du ministre du logement Julien Denormandie : « La RE2020 doit être une occasion historique de faire en sorte que les matériaux bio-sourcés, dont le bois, aient plus de place dans la construction ».
Le réseau Natilia est déjà bien engagé dans cette voie depuis 2009, étant aujourd’hui le premier réseau de constructeurs de maisons à ossature bois de France. Le bois servant à la fabrication des murs des maisons, provenant de forêts françaises éco-gérées.
Par ailleurs, Il faudra impérativement axer les efforts sur la conception des logements, dans une démarche prioritaire de « bio-climatisme » avec une réflexion sur les orientations, les systèmes permettant de limiter le rayonnement solaire et tout ce qui pourra apporter du confort en été de façon passive.
Là encore, l’agence Natilia Nantes Sud a à cœur de proposer dès la conception des maisons dont les plans et les systèmes de chauffage ou rafraichissement sont adaptés et permettront d’apporter du confort toute l’année à moindre coût.
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